Au moment où nous mettions en ligne, Adrien Quatennens, politicien français, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à 2 000 euros de dommages et intérêts pour violences conjugales. Il comparaissait dans une procédure de «plaider-coupable». Quelques heures auparavant, RSF a préféré honorer un violeur notoire, en dépit de tout respect aux arrêts judiciaires.
«Je n’accepterai à aucun prix de passer ne serait-ce qu’une seule nuit en prison pour une affaire de viol quitte à entraîner Le Desk avec moi en disant s’il le faut que Hafsa Boutahar est une prostituée qu’Ali Amar invitait régulièrement à son domicile et qu’il la payait pour participer à des parties fines» : ce témoignage, relaté par l’ancien employeur de Omar Radi, ne concerne pas un dangereux maître-chanteur, mais un homme longtemps protégé et financé par des officines étrangères. Reporters sans frontières (RSF) disposée à accaparer les affaires judiciaires marocaines, au profit d’on ne sait quelle fausse et trompeuse indépendance, démontre encore une fois la faillite intellectuelle et morale d’une organisation déboussolée, dont la conduite est de plus en plus frappée du blâme le plus formel, menée par des hommes hautement désavoués d’avance.
La trentième édition du prix RSF pour la liberté de la presse 2022 a choisi de consacrer un homme doublement condamné, qui s’est toujours illustré par sa conduite équivoque et ses fréquentations douteuses. Barlamane.com a appris que le nom de Omar Radi a été imposé par son entourage à la dernière minute. Soit ! Nous savons aussi quelles viles défaillances suivent ces entraînements où se perd le discernement de la réalité. Les éléments de langage assénés sont les mêmes : «journaliste d’investigation» qui «enquête sur des sujets sensibles», une «voix critique», la seule au Maroc, paraît-il. Omar Radi, harcelé, prétend-t-on, a pu obtenir, quelques semaines avant son arrestation, «une carte de presse auprès du Conseil national de la presse (CNP) et a été inscrit sur la liste des salariés de l’entreprise directement rémunérés par l’État dans le cadre de l’aide exceptionnelle octroyée aux médias par le ministère de tutelle dans le contexte de la crise du Covid-19», à en croire son ancien boss, Ali Amar.
Il s’agit d’un violeur récompensé par une organisation pro-Polisario, connue pour défendre les criminels des milices de Tindouf. RSF se laisse aller au fil de l’eau, et n’a plus la force de regarder les événements pour tenter de les maîtriser. À Barlamane.com, nous prenons le parti de dire les choses telles que nous les voyons et telles qu’elles sont véritablement.
Qu’un individu condamné dans une double affaire d’«espionnage» et de «viol», accusé d’«atteinte à la sécurité intérieure de l’État» et d’avoir reçu des «financements étrangers» en lien avec «des services de renseignement», obtienne le «prix de l’indépendance (sic!)» est d’une cruelle ironie. Il n’est plus permis de se méprendre sur les liens, anciens et confirmés, qui unissent certains «militants de l’extrême gauche» avec RSF, une ONG très politisée, et qui ne sont un mystère pour personne.
Ce serait être dupe que de ne pas voir qu’il se mêle à cette vilaine action une taquinerie, une pointe d’hostilité contre le Maroc. Que des affaires judiciaires jugées soient utilisées par des gens sans foi et autres enchérisseurs de popularité qui attendent leur heure pour sortir de l’ombre est, en soi, un fait inacceptable. Que valent donc les autres détenus, sans clientèle et sans assistance étrangère ? Les traits de ce triste tableau ne sont que trop vrais ; et il est aujourd’hui utile et nécessaire de rappeler une vérité qui luit pour tout le monde, et qui ne risque pas de s’obscurcir : Omar Radi est un violeur condamné par la justice, a terme d’un procès équitable.
La frivolité et la bassesse recrutent à la manipulation politique d’innombrables adhérents. Pour ne pas se ranger du côté du fait accompli, mais du côté du fait qui va s’accomplir, nous espérons que Omar Radi refusera un prix accordé par une ONG servile qui préfère, comme le régime algérien d’ailleurs, voir le Maroc morcelé. N’avons-nous pas vu, plus d’une fois déjà, les institutions marocaines traînées dans la boue par la poigne vigoureuse d’accusateurs de profession ? Et lorsque ce n’est pas eux qui agissent, c’était leur famille, leurs alliés, leurs amis de circonstance. Jamais l’esprit de parti n’a été poussé si loin, avec une seule arme : des événements dénaturés, exploités sans pudeur.